vendredi 18 décembre 2009

Goa: Ambiance.

Après un mois passé entre Delhi, le Rajasthan et Bombay, nous rejoignons Goa par la côte du Kokan à bicyclette, de villages de pêcheurs en villages balnéaires. Pas un occidental à l horizon -a part nous. Les campagnes sont couvertes de vert. Cocotiers, manguiers. L air, légèrement lourd et humide, nous fait transpirer des litres et des litres. Nous nous liquéfions. La journée, la lumière est vive, la chaleur écrasante. La nuit tombe tôt. Elle est baignée de paresse. Seuls les moustiques bourdonnent inlassablement en quête de nourriture.
Le week-end, les classes moyennes et les riches indiens de Bombay et des environs affluent. Quelques indiennes se baignent, en sari, tandis que les hommes se jettent à l eau, la plupart en jean, plus rarement en maillot de bain. Personne ne s étend sur la plage pour prendre un bain de soleil. Nous sommes aux antipodes des canons de beauté occidentaux mis en avant par nos télévisions et nos magazines. Un indien ne doit pas avoir le teint sombre. Pas de soleil ni d auto-bronzant mais plutôt des soins éclaircissants comme ceux dont les grands groupes de cosmétiques mitraillent de leurs publicités les programmes télévisuels indiens. En arrivant à Goa, le décor change, la population aussi. D un tourisme local sur la côte du Maharashtra nous découvrons un tourisme essentiellement "occidental" dans cet Etat d Inde: européens, américains, russes, israéliens. Fameuse dans les années soixante et alors fréquentée par des hippies venus de l Ouest, la côte de Goa semble aujourd'hui être le résultat d'un melting pot: Ex-hippies errants, la peau tannée par le soleil. Nostalgiques. Installes à l année ou pour la saison d hiver. Vivant d un stand de fringues ou de bijoux sur un marché local ou de concerts donnés une guitare à la main sur la plage à l heure où chacun boit sa bière ou son cocktail les pieds dans l eau; Trentenaires et quarantenaires lookés. Dreadlocks. Tatouages. Parcourant les routes de Goa en Royal Enfield (motocyclette), louée ou achetée à leur arrivée en Inde; Jeunesse délurée à la recherche des mythiques soirées "Transe Goa" (musique électronique) qui n existe plus depuis l ordre donné par les autorités en 2000 d interdire la musique dans les lieux ouverts entre 22h et 6h du matin. Malgré tout semble-t-il, quelques soirées s organisent autour de Noël et du 31 décembre moyennant bakchichs versés à la police locale; Voyageurs à forfait logés dans de grands complexes hôteliers; Enfin, à l instar de la côte du Maharashtra, Goa est aussi un lieu de villégiature pour les indiens. Le tourisme de masse dont souffre cette région paradisiaque d'Inde n est pas sans engendrer un flux de travailleurs migrants attirés par une activité économique florissante. Nombreux sont les népalais et les indiens du Nord à descendre sur la côte pour la haute saison touristique: cuisiniers, serveurs, masseurs, vendeurs ambulants en tout genre. Goa apparaît résolument culturellement à part: Essentiellement d obédience hindou mais où les colons portugais ont imposé le christianisme à partir du 16e siècle: des temples hindous côtoient ainsi des églises catholiques d une blancheur immaculée.

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