dimanche 26 juillet 2009

Espahan la belle


Au nord de Teheran


Bazar d Espahan


Dedale de rues a Espahan


Place de l Imam, Espahan, Iran.


Place de l Imam, Espahan, Iran.


Couple de la mosquee de l Imam, Espahan, Iran.


Mosquee Jameh, Espahan, Iran.


Un des ponts d Espahan


Au petit matin pres de la gare de train, de retour a Teheran.

jeudi 23 juillet 2009

Chronique du Haut-Karabagh. 16h sur la route.

Il est 10h du matin quand nous montons dans un premier marshrutka[i] en ce 19 juin. Une pluie diluvienne s abat sur la region depuis quelques heures. Nous sommes au Haut-Karabagh. Une déclaration d indépendance promulguée en décembre 1989 en fait un état indépendant. Cependant, la communauté internationale ne le reconnait pas comme tel et considère qu’ il appartient à l Azerbaïdjan. Ce territoire s étend sur quelques 10 000 km2 entre l Arménie et l Azerbaïdjan. Délimités selon les caprices de Staline et figes après le démantèlement de l URSS, beaucoup de villes et d enclaves dans le Caucase se retrouvent ainsi coupes de leur réseau d attaches régionales et isolés a l intérieur des états. En 1989, des tensions intercommunautaires engendrent une guerre. Karabaghtsis soutenus par les arméniens affrontent les azéris. Le conflit pèse sur les populations des deux pays. Des centaines de milliers d arméniens fuient l Azerbaïdjan vers l Arménie. Quelques dizaines de milliers de karabaghtsis quittent le Karabagh. Parmi ces derniers, beaucoup rentreront au Karabagh a la fin de la guerre. De même, les combats déplacent des centaines de milliers d azéris d Arménie et du Karabagh. Un accord de cessez-le-feu est signe en mai 1994. La guerre a fait près de 20 000 morts.
Vêtus de nos capes de pluie, sacs a dos visses sur le dos, nous rejoignons la gare de bus. Les routes et caniveaux sont inondés. Dans certaines rues, des torrents s écoulent. Personne ne circule dans les rues. Toute activité semble suspendue. La gare, quant a elle, n est pas déserte. L activité y bat son plein. Au milieu de toute cette agitation, il nous est difficile de trouver le minibus qui nous permettra de sortir du Karabagh. L alphabet arménien, que nous ne maitrisons pas, rend impossible la lecture des panneaux de destination des minibus. Apres quelques minutes de confusion, nous trouvons le notre et prenons la route. Celle-ci est magnifique. La république des montagnes du Karabagh porte bien son nom. Tandis qu’ en Arménie, le paysage présente souvent d interminables plateaux verdoyants parsemés de rochers ou les arbres se font rares, celui du Karabagh se caracterise par un enchevêtrement de montagnes couvertes de forets. Contraste frappant. A quelques kilomètres du poste frontière, nous nous arrêtons. Je sors me dégourdir les jambes. J ai un peu froid. Je fais ouvrir le coffre au chauffeur pour attraper ma veste. Pas de veste. Je l ai laissée a l hôtel, a Stepanakert[ii]. Je me retourne vers Antoine, puis Julia[iii], paniquée. Il me faut donc retourner a Stepanakert, récupérer ma veste et passer la frontière avant ce soir, notre visa s arretant aujourd'hui. Sinon, problème. Le chauffeur nous dépose a la frontière ou nous expliquons notre cas au douanier qui, souriant, nous offre un café et quelques gâteaux secs. Quelques minutes plus tard, nous repartons en direction de Stepanakert en minibus. Arrives dans la capitale, nous passons a l hôtel. La veste est toujours la. Nous la récupérons et partons à la gare de bus. Nous voila à nouveau au milieu de l agitation. Il est 14h. Il pleut. Nous achetons nos billets puis patientons dehors, a l abris. Le minibus que nous devons emprunter est déjà plein. Nous patientons encore. Quelques passagers quittent le minibus sous nos yeux intrigues. Le chauffeur charge nos sacs à l arrière et nous entasse dans le marshrutka[iv]. Nous partons en direction du poste frontière puis de Goris, a quelques kilomètres après la frontière, en Arménie. Je suis assise sur les genoux d Antoine. Les nombreux genatz[v] de vodka de la veille me brassent l estomac. Autant dire que la perspective de passer trois heures dans une position inconfortable, sur une route de montagne qui plus est, ne me fait pas sourire…
Trois heures plus tard, donc, nous arrivons à Goris. Sans perdre de temps, nous partons en quête de t’te oghee, un alcool de mure distille a la maison. Celle de Goris est particulièrement réputée. Nous en trouvons chez une vieille dame, près de la gare de bus, ainsi que de l eau de vie d abricot. Un délice ! Apres dégustation, nous lui en achetons quelques litres, pour nous et des français d Erevan qui nous ont passes commande. Les sacs un peu plus lourds, nous nous dirigeons vers l office de taxi. Il est 18h, plus aucun marshrutka ne circule vers Erevan a cette heure avancée de l après midi. Il nous faut donc prendre un taxi collectif. La secrétaire de l office nous fait patienter dans un bureau. Elle nous offre un café, comme a l habitude. Puis nous voila à nouveau sur la route. Nous sommes tous les trois assis sur la banquette arrière d une Lada. Un quatrième passager s est joint a nous. La cinquantaine, il nous questionne. D ou nous venons, ce que nous faisons en Armenie. C est toujours avec une curiosité spontanée que les arméniens nous abordent. Enchantes de découvrir que nous sommes français, ils en viennent toujours a nous parler de Charles Aznavour[vi] et de l asile qu’offra la France aux rescapes du génocide, perpétré par l Empire Ottoman entre 1915 et 1922, qui tua environ un million et demi d arméniens. Nous roulons quelques heures. Nous nous endormons tour à tour. Vers 22h, a mi-chemin, nous quittons la route principale. Il fait nuit. Nous nous enfonçons sur les hauteurs d une petit ville a toute vitesse. Le chauffeur ne semble pas savoir ou il va. Il se laisse guider par le quatrième passager qui, en vain, essaie de nous expliquer ou nous allons. Champignon, œuf, ami. Ce sont les seuls mots que nous comprenons. Dubitatifs, nous nous laissons guider. Le taxi quitte la route secondaire. Nous sommes maintenant sur un chemin de terre escarpe. Apres quelques minutes, a l approche d une ferme, le taxi s arrête. Nous nous regardons mutuellement, inquiets, et sortons de la voiture. Un homme nous accueille. Il nous fait entrer dans sa maison. La table est dressée, le diner est prêt. Nous sommes chez un ami de notre compagnon de voyage. Une omelette aux champignons arrive sur la table ainsi que d autres mets tout aussi délicieux. Les trois mots qui nous intriguaient quelques minutes auparavant prennent tout leur sens. Le propriétaire des lieux portent des toasts tour a tour a l amitié franco-arménienne, a nous les français de visite en Arménie, a l amour, aux femmes. J ai du mal à boire. L odeur de la vodka me renvoie à mon mal d estomac. J ai presque envie de vomir. Le festin termine, nous reprenons la route vers Erevan que nous atteindrons a 2h du matin. Il fait nuit noire. Nous nous endormons sur la banquette arrière, les uns sur les autres.

[i] Minibus.
[ii] Capitale du Karabagh.
[iii] Julia est une amie en stage a Erevan pour le journal francophone France Armenie. Elle voyage avec nous au Karabagh.
[iv] Pourvus d une quinzaine de places assises, les marshrutkas sont souvent en sur-effectifs. Le chauffeur entasse alors les passagers sur des tabourets ou encore debouts au milieu des passagers assis. Sur la route entre Hadrut et Stepanakert au Haut-Karabagh, nous entrons a 28 personnes dans un de ces minibus, le chauffeur partageant son siege conducteur avec un passager.
[v] Toasts.
[vi] Charles Aznavour est d origine armenienne.
Sushi, Haut-Karabagh:

Sushi, ville depuis laquelle Stepanakert est bombardee par les azeris en 1992. Elle sera par la suite assiegee par les armeniens. Des combats intenses ont lieu dans les rues de la ville. Les stigmates de la guerre sont encore visibles.

Eglise de Sushi









Julia, dans un marshrutka, au retour du Haut-Karabagh.

samedi 11 juillet 2009

Cyclotourisme en Armenie.






Lac Sevan, au centre de l Armenie. De Sevan a Martuni, c est plat, c est magnifique, c est le bonheur!


Notre premier passage de col, 2 400m aux bas mots. C est l hysterie!


En descendant du col. Pas un coup de pedale sur 25 km. Le pied!


On plante la tente pour passer la nuit au bord d un reservoir, a 2 000 m d altitude.


Petit cafe du matin, pour se reveiller un peu.




Ascension d un deuxieme col, 5 jours plus tard.


En haut du col, apres 15 km de cote a 12%. A nouveau, hysterie!