Dans cette petite capitale de 600 000 habitants regne le calme. La ville rassemble un joli petit bazar et nombreux lieux de piete de toutes confessions (catholique, orthodoxe, musulmane et juive), tres contraste avec le centre ville mitoyen dynamique qui regorge de grandes enseignes internationales. Derriere cette richesse apparente se cache une realite toute autre. Le chomage touche une bonne partie de la population. Aux dires de Daniel, la trentaine, vivant dans un des multiples quartiers dortoires avec son amie de dix ans sa benjamine, il n y a pas de travail: "ni usine, ni service, ni administration, ni reelle activite economique". Les diplomes des universites onereuses se retrouvent sur un marche du travail sature. Les quelques emplois disponibles seraient vendus au plus offrant. Quel comble d'acheter son travail! Pour vivre, chacun y va de ses combines car il n'y a ni allocation, ni assurance chômage, ni état au sens paternaliste ou on l'entend.
La rencontre avec Ivan s'avera enrichissante. Marie avec Sanela, il vit sur les hauteurs de Sarajevo. Sanela est tsigane, ou rom comme on dit ici. Leur quartier, detruit pendant le siege de Sarajevo beneficia de l'aide d'une organisation internationale qui reconstuisit de petits pavillons pour les loger. A huit dans une cinquantaine de metres carre, le foyer rassemble trois generations. Seulement trois d'entre eux ont des revenus d'environs 300 euros pour parvenir aux besoins de toute la famille. Ivan, 32 ans, finit actuellement sa formation par alternance de technicien en alarme incendie. Sanela travaille dans un hotel. Elle avoue avoir touve son poste grâce a son beau-frere qui y est apprenti cuisinier, car il est d'autant plus difficile de trouver un emploi quand on est rom.
Les cicatrices du conflit demeurent toujours presentes. Des cimetieres mulsulmans immacules ornent le paysage. Ceux-ci, dissemines sur les hauteurs de la ville, sont arpentes par les habitants pour se rendre au centre ville. Une fois sorti du centre ville, on constate de nombreux bâtiments marques d'impacts de balles. Dans de nombreux lieux, appartements, cafes, magasins, le visage de Tito decore discretement les murs en souvenir d'un temps ou la Yougoslavie etait unie. Cette guerre a encourage chacun a afirmer son identite (coate, serbe, bosniaque). C'est desormais un pays ou le temps semble suspendu. Le passage au XXIe siecle, ne se remarque que par la presence des nouvelles technologies.
Malgre cela, les gens vivent a leur rythme. Les Dada (grands-peres) conversent dans les cafes autour d'un bonanska kavha (cafe turque). Les Baba (grands-meres) vaquent a leur marche quotidien. Et la jeunesse se vetit selon la derniere mode vestimentaire.
Apres quelques jours passes sous le soleil et une petite dizaine de degres, nous nous sommes reveilles ce matin sous une quinzaine de centimetres de neige. Dans quelques jours, nous partirons pour Mostar puis l'Albanie, avec l espoir de pouvoir planter la tente sur les plages albanaises de sable blanc.
http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=79&num=1119661&PHPSESSID=2a3ec106564fae14e8a7b96a0d1834ec#
La rencontre avec Ivan s'avera enrichissante. Marie avec Sanela, il vit sur les hauteurs de Sarajevo. Sanela est tsigane, ou rom comme on dit ici. Leur quartier, detruit pendant le siege de Sarajevo beneficia de l'aide d'une organisation internationale qui reconstuisit de petits pavillons pour les loger. A huit dans une cinquantaine de metres carre, le foyer rassemble trois generations. Seulement trois d'entre eux ont des revenus d'environs 300 euros pour parvenir aux besoins de toute la famille. Ivan, 32 ans, finit actuellement sa formation par alternance de technicien en alarme incendie. Sanela travaille dans un hotel. Elle avoue avoir touve son poste grâce a son beau-frere qui y est apprenti cuisinier, car il est d'autant plus difficile de trouver un emploi quand on est rom.
Les cicatrices du conflit demeurent toujours presentes. Des cimetieres mulsulmans immacules ornent le paysage. Ceux-ci, dissemines sur les hauteurs de la ville, sont arpentes par les habitants pour se rendre au centre ville. Une fois sorti du centre ville, on constate de nombreux bâtiments marques d'impacts de balles. Dans de nombreux lieux, appartements, cafes, magasins, le visage de Tito decore discretement les murs en souvenir d'un temps ou la Yougoslavie etait unie. Cette guerre a encourage chacun a afirmer son identite (coate, serbe, bosniaque). C'est desormais un pays ou le temps semble suspendu. Le passage au XXIe siecle, ne se remarque que par la presence des nouvelles technologies.
Malgre cela, les gens vivent a leur rythme. Les Dada (grands-peres) conversent dans les cafes autour d'un bonanska kavha (cafe turque). Les Baba (grands-meres) vaquent a leur marche quotidien. Et la jeunesse se vetit selon la derniere mode vestimentaire.
Apres quelques jours passes sous le soleil et une petite dizaine de degres, nous nous sommes reveilles ce matin sous une quinzaine de centimetres de neige. Dans quelques jours, nous partirons pour Mostar puis l'Albanie, avec l espoir de pouvoir planter la tente sur les plages albanaises de sable blanc.
http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=79&num=1119661&PHPSESSID=2a3ec106564fae14e8a7b96a0d1834ec#
5 commentaires:
c'est beau... je voyage avec vous...
mille bisous
C'est pas du Hemingway mais le style est là.On y est . Bisou à vous deux . Mémé lit le blog régulièrement.
Hey hey,
Ce blog prend une belle tournure, voilà un exposé fort intéressant.
Le ton est donné, continuez comme ça !
Je vous embrasse.
Salut,
J'aime bcp votre initiative et vos retours sur ce pays. Merci de nous faire partager cette aventure.
Merci pour le commantaire. C est qui l Agora?
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